Ses missions

Les 21 MSH et l’unité d’appui et de recherche de coordination (uar3603) constituent, depuis 2012, une infrastructure de recherche distribuée en sciences humaines et sociales inscrite parmi les 104 infrastructures reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr). Plusieurs textes de référence et publications cadrent l’action des MSH et du RnMSH. Le premier d’entre eux est la Charte du Réseau des MSH, actualisée en 2019 et annexée à la convention constitutive du GIS, actualisée et applicable à partir du 1er janvier 2025.

Les actions du Réseau et des MSH sont articulées autour de quatre missions principales et tiennent compte du paysage institutionnel de chaque site.

Les quatre principales missions :

  • Déploiement-relais : les MSH doivent déployer et ancrer territorialement les dispositifs nationaux que sont les IR* en SHS, les actions coordonnées de valorisation, les actions nationales en faveur de l’information scientifique et technique.
  • Mutualisation : les MSH doivent être en mesure de proposer des services mutualisés d’appui à la recherche à l’ensemble des unités de recherche qu’elles couvrent, CNRS et universitaires. Au-delà des économies d’échelle, la mutualisation encourage des solutions hyper-compatibles qui favorisent l’échange (interopérabilité des données) et le décloisonnement.
  • Incubation : les MSH doivent s’organiser autour d’une logique de transversalité par rapport aux unités, en capacité de cristalliser des initiatives de recherche qui alimentent le cœur scientifique des unités sans pour autant se situer à l’intérieur de celui-ci. Les MSH doivent en particulier constituer des dispositifs de soutien aux projets interdisciplinaires portés par les jeunes chercheurs et organiser éventuellement les formations nécessaires.
  • Fédération : deux types d’actions peuvent être envisagées. La première consiste à fédérer des unités d’un site pour un projet particulier, en vue d’atteindre un poids scientifique suffisant pour légitimer un leadership national et une visibilité internationale. La MSH exerce alors un rôle de coordinateur pour le projet dont le périmètre et les objectifs doivent être clairement précisés. La deuxième action, liée à la mise en œuvre de la politique de site, conduit à proposer que les MSH jouent un rôle important dans l’animation et la structuration de la communauté scientifique SHS du site.

L'unité d'appui et de recherche, en soutien au Gis

Le RnMSH est un groupement d’intérêt scientifique - Gis. Sans identité juridique propre, le Gis est adossé à une unité d’appui et de recherche (UAR3603) intitulée Unité support du Gis RnMSH (UGRnMSH) dont les deux tutelles sont le CNRS et la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH). L’UAR3603 a été renouvelée au 1er janvier 2025 pour une durée de 5 ans. L’UAR est actuellement composée des personnels suivants :

Les 21 MSH

Le Réseau national des Maisons des Sciences sociales et des Humanités (RnMSH) fédère actuellement 21 Maisons des Sciences de l’Homme (MSH), réparties sur la quasi-totalité du territoire national. Toutes ont aujourd’hui un statut d’unité d’appui et de recherche (UAR).

Ses instances

Comité des directions

Le comité des directions est composé de l’ensemble des directrices et directurs des MSH avec voix délibérative.

Avec voix consultative sont conviés au comité directeur :

Lionel Maurel - représentant du CNRS
Un.e représentant.e de France Universités
Johanna Etner – représentante du Mesr
Françoise Thibault - déléguée générale Alliance Athena
Alain Nadai - président du conseil scientifique du RnMSH
Myriam Danon-Szmydt – secrétaire générale du RnMSH et directrice de l’UAR3603, support au GIS

Sont également invités au comité des directions les deux directeurs des IR* Progedo et Humanum, le président du conseil scientifique du RnMSH, le président du Directoire de la FMSH, ainsi que les chargés de mission du RnMSH. Le Comité des directions se réunit au moins deux fois par an. Il propose des membres du conseil scientifique, formule des propositions pour le programme d’actions, approuve l’état prévisionnel des dépenses et recettes du Gis, valide la version provisoire des rapports d’activité et financier, propose des modifications sur la Charte, propose des demandes d’adhésion ou d’exclusion au RnMSH, prévoit les modalités d’évaluation du bilan de l’action du Gis.

Les directeurs des MSH :

Bureau

Avec la convention du Gis applicable à partir du 1er janvier 2025, le bureau est dorénavant composé de 9 directeurs de MSH, élus par le comité des directions. Il instruit toutes les questions soumises au comité des directions. Les membres se répartissent le suivi de l’ensemble des MSH et sont présents au sein des comités de pilotage des MSH. Il se réunit autant que de besoin assisté par la secrétaire générale.

Bureau : Christophe Charlier (MSH Sud-Est), Cécile Fabre (MSHS Toulouse), Frédéric Le Blay (MSH Ange-Guépin), Hervé Marchal (MSH Dijon), Nicolas Moizard (Misha), Sébastien Oliveau (MSH Paris-Saclay), Gilles Pollet (MSH LSE), Emmanuelle Poulain Gautret (Meshs), Olivier Tinland (MSH SUD).

Directoire

Le Directoire est composé de 3 directeurs parmi les 9 du Bureau, élus par le comité directeur. Le Directoire coordonne et anime l’activité du Gis. Il est responsable de la mise en œuvre des orientations et de l’utilisation des moyens du Gis. Il rend compte au codir et au comité des partenaires de l’avancée des travaux. C’est une gouvernance collective avec une répartition des dossiers selon les compétences de chacun. Il se réunit régulièrement assisté par la secrétaire générale.

Directoire : Christophe Charlier, Gilles Pollet et Emmanuelle Poulain Gautret

Membres du Bureau et du Directoire sont élus pour une durée de trois ans, renouvelables une fois (mandats actuels 2024 / 2026)

Conseil scientifique

Le Conseil scientifique est composé de 16 personnalités nommées par le comité des partenaires sur proposition du comité des directions. Le conseil formule un avis sur les orientations générales et les priorités du Gis. Il est consulté sur le programme d’activités du Gis. Il donne son avis sur les demandes d’adhésion au réseau et apporte son soutien aux Maisons du réseau. Un binôme est correspondant du CS du RnMSH dans les CS des MSH. La composition du conseil scientifique est la suivante :

Comité des partenaires

Il est composé d’un représentant du CNRS et d’un représentant de l’établissement universitaire tutelle choisi par chaque MSH et siégeant au comité de pilotage de la MSH. Sont également présents des représentants du Mesr, de France Universités et de l’Alliance Athena, ainsi que le Directoire et le président du conseil scientifique. Il nomme les membres du conseil scientifique, décide des modifications de la charte, valide les demandes d’adhésion et son bilan annuel, veille à l’allocation des moyens, approuve la nomination du(de la) secrétaire général.e, peut décider de l’exclusion d’une MSH. Il se réunit une fois par an et ses décisions sont prises à la majorité simple des voix exprimées. Le CNRS bénéficie d’une voix pour chaque MSH dont il est tutelle principale.

Les établissements universitaires suivants sont membres du comité des partenaires :

  • l’université d’Aix-Marseille

  • l’université de Toulouse

  • l’université Paul-Valéry Montpellier 3

  • l’université Côte d’Azur

  • l’université Grenoble Alpes

  • l’université Lumière Lyon 2

  • l’université Clermont Auvergne

  • l’université de Franche-Comté

  • l’université de Bourgogne

  • l’université de Strasbourg

  • l’université de Lorraine

  • l’université de Lille

  • l’université Paris 8

  • l’université de Paris Nanterre

  • l’université de Paris-Saclay

  • l’université de Caen

  • l’université de Tours

  • l’université de Poitiers

  • l’université Bordeaux-Montaigne

  • Le Mans université

  • l’université de Rennes 2

Ses contributeurs

  • Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr), par le biais de l’octroi d’une subvention annuelle. Il a également financé les enquêtes sur les cinq réseaux de plateformes technologiques, sur la base de données et soutient des actions scientifiques inter-MSH.
  • Le CNRS, par le biais de son personnel et par l’octroi d’un budget annuel.
  • Les universités tutelles par le biais d’une cotisation annuelle au Gis (une cotisation par MSH versée par une université tutelle).

Ses partenaires

Le réseau et les MSH ont vocation à participer au développement des infrastructures de recherche sur le territoire et d’accélérer par là-même la transformation du milieu et la diffusion de l’innovation. Cette politique de partenariat ne se limite pas aux IR*. Elle vaut aussi pour Athena, l’ANR, ainsi qu’une collaboration multiple et quotidienne avec le CNRS Sciences humaines et sociales.

Les IR* (infrastructures de recherche) : Huma-Num et Progedo

  • Huma-Num : les MSH sont des relais pour le déploiement des services proposés par Huma-Num. De nombreuses collaborations se nouent entre le RnMSH et Huma-Num.
  • Progedo : 16 PUD (plateformes universitaires de données) sont installées actuellement au sein des MSH.
  • L’Alliance Athena : de nombreux liens existent entre le RnMSH et l’alliance Athena. Outre la refonte de la charte des MSH effectuée en 2019 sous l’égide de l’Alliance, un colloque à l’automne 2019 sur les transformations des EA (équipes d’accueil) en UR (unité de recherche) a été coorganisé. Un ouvrage a été réédité Avenir de la recherche et Maisons des sciences de l’Homme en 2020, un deuxième ouvrage publié en 2021 Mutations des sciences humaines et sociales. Les Maisons des Sciences de l’Homme et leur réseau, et un troisième en 2023 L’interdisciplinarité sans concession.
  • Le RnMSH a également contribué aux travaux de réflexion de l’ANR, avec une intégration de l’ensemble des SHS et une prise en compte de projets plus longs que trois ans dans les programmes interdisciplinaires, ainsi qu’une modification possible de la notion de recherche partenariales, plus uniquement limitée aux entreprises, mais ouvertes à d’autres acteurs.
  • France Universités
  • La FMSH (Fondation Maison des Sciences de l’Homme) est également partenaire du RnMSH.

L’international

Le RnMSH développe ses collaborations à l’international, en présentant ses activités à des structures sensibles à ses priorités stratégiques et ayant des réseaux thématiques similaires. Entre 2017 et 2021, il a entretenu des liens étroits avec deux MSH, en Belgique et en Tunisie : la maison des sciences humaines de l’université libre de Bruxelles (MSHULB) et la Maison MdMSH (maison du Maghreb des sciences de l’homme) de l’université de Sfax.

La MdMSH a coordonné le projet européen TWINNING SfaxForward  « Cultural heritage in South Tunisia : promoting interdisciplinary and participatory sciences for an inclusive society », dans lequel la MSH ULB, la MMSH à Aix-en-Provence et la MSH Sud-Est participent également et dont la construction a été fortement impulsée par le Réseau.

Depuis janvier 2024, le RnMSH a adhéré au CHCI, le Consortium of Humanities Centers and Institutes, un réseau international des centres de recherche avec son siège aux Etats-Unis, qui a comme objectif d’impulser des collaborations, lancer des appels à projets et fédérer les structures et les laboratoires en SHS au niveau mondial.